Commission des sciences
Le scorbut, décrit déjà de longue date dans l’antiquité, sévit surtout en Europe à partir du XVIème siècle, quand commencèrent les longues traversées maritimes. On parlait alors de « la peste du marin ».
Quelques bourguignons , en particulier Pierre Isaac Poissonnier et son frère Antoine Poissonnier-Desperrieres ont contribué à l’étude de cette affection, qui finalement fut rapportée à une carence vitaminique, en raison du manque de consommation de fruits et légumes frais, la vitamine C, découverte par Albert Szent-Györgyi (prix Nobel en 1937). Cette maladie évoquant essentiellement le passé, peut cependant encore se rencontrer sur notre territoire, dans des circonstances de vie particulières, et le risque est de ne plus en faire le diagnostic. Des symptômes mal expliqués, comme fatigue, manifestations ostéo-articulaires, troubles cutanés, anomalies bucco-dentaires, hématomes doivent amener à faire doser la vitamine C.
L’apport de vitamine C permet de guérir la maladie et on sait maintenant que cette vitamine est également impliquée dans de nombreuses autres fonctions de l’organisme.