Commission des arts et lettres
Né à Dijon en 1716, dans une famille peu fortunée, le jeune Jean-Baptiste Lallemand dessine à ses heures perdues, sans pouvoir se livrer à des études. Son talent s’affirmant, il monte à Paris, en 1739, apprendre le métier de peintre.
Obtenant ses lettres de maîtrise en 1744, il est reçu parmi les « maîtres peintres, sculpteurs » de l’Académie de Saint-Luc de Paris. L’artiste part pour l’Italie et découvre la beauté des sites antiques et le goût des ruines dont il peuplera ses tableaux. Il réside à Rome quatorze ans et y acquiert une certaine célébrité : Le Château et le Pont Saint-Ange, Le Ponte Rotto.
Artiste extrêmement fécond (dessins, peintures, gouaches, gravures), travaillant autant pour une clientèle bourgeoise que pour la noblesse parlementaire, le peintre excelle dans le genre des marines et les paysages. Il aime également traduire des scènes d’intérieur : La cuisine bourgeoise, La bouillie au coin du feu…
C’est grâce à ses paysages et ses dessins illustrant la Bourgogne que nous connaissons le visage de cette province à la fin du XVIIIe siècle et conservons le souvenir des monuments détruits sous la Révolution ou au cours du XIXe siècle : Le Château de Montmusard.
Le tricentenaire de sa naissance est l’occasion de rendre hommage à un peintre dijonnais, l’un des plus grands artistes provinciaux, décédé à Paris en 1803.