Commission des antiquités et du patrimoine
Les archives de la reconstruction permettent assez souvent de retrouver des indications sur le patrimoine détruit ou endommagé. C’est le cas des dossiers suscités par les indemnisations qui ont suivi l’émeute dijonnaise des 28 février-1er mars 1630, connue sous le nom de « Lanturlu ».
Au cours de cette « émotion » sept maisons d’officiers royaux ont été endommagées, brûlées et pillées. La répression royale fut intense mais brève. Rapidement pardonnée, la ville de Dijon resta cependant condamnée à indemniser les propriétaires des hôtels particuliers. Les sommes, rapportées au budget municipal, étaient élevées et les temps très difficiles. La ville tenta d’alléger le fardeau en plaidant sa cause devant le conseil du roi deux années durant et en produisant des mémoires d’artisans.
Les auteurs rappelleront les faits et identifieront les demeures concernées, elles décriront la procédure d’indemnisation et montreront tout ce que les documents peuvent apprendre sur la distribution des hôtels, les coûts et la nature des travaux de reconstruction dans une ville du temps de Louis XIII.