« Balade archéologique au fil de l’Ouche : du prieuré de Larrey à Fleurey-sur-Ouche »

Les origines du peuplement le long de l’Ouche ont pu être questionnées ces dernières années par le biais de l’archéologie préventive. Des fouilles ont, en effet, été menées dans l’ancien hameau de Larrey, aujourd’hui rattaché à Dijon, et dans un quartier de Fleurey-sur-Ouche, situés tous les deux sur la rive droite de l’Ouche. Connues pour être occupées dès l’Antiquité, ces deux agglomérations voient l’installation d’un prieuré bénédictin entre le Xe siècle et le XIe siècle. Les récentes découvertes archéologiques ont permis de documenter les origines de ces deux fondations et d’appréhender leur développement. Si le site médiéval de Larrey concerne principalement l’occupation liée au prieuré, celui de Fleurey-sur-Ouche embrasse une problématique plus large, liée à l’évolution d’un quartier villageois. Ainsi, bien que les deux sites se distinguent par la nature des vestiges archéologiques découverts, le regard porté par l’archéologie préventive permet de mettre en évidence des trajectoires communes dans leur histoire.

 

« La peste, petite histoire d’un grand fléau »

Jadis dans nos églises, les fidèles récitaient une prière : « de la peste, des guerres et des famines, Seigneur, délivrez-nous ! » On n’évoquait donc qu’une seule épidémie, alors qu’il y en avait beaucoup d’autres, mais cela était révélateur de la crainte que cette maladie inspirait. Pourtant, contrairement à une opinion très répandue, l’Europe n’a fait connaissance avec elle que tardivement, au début du Moyen-Âge, avec la peste dite de Justinien. Celle-ci disparait en 767 mais l’épidémie amorcera un retour brutal et meurtrier avec la « peste noire » dans les années 134 : c’est l’hécatombe. Elle quittera l’Europe au XVIIIe siècle.

Des yeux pour comprendre

Pour avoir vécu de 1960 à 2000 les nombreuses aventures de l’électromagnétisme, à la lumière de ses anciennes études théoriques et expérimentales, Michel PAUTY propose de faire le point de l’évolution de quelques méthodes modernes d’aujourd’hui avec, par exemple, l’utilisation des plasmons de surface en biophysique de pointe. Ces derniers sont liés au phénomène de réflexion totale et à l’exploitation de l’onde évanescente entrevue dans ses années d’étudiant et en pleine expansion 60 ans plus tard ! [ Lire la suite ]

« Tosca » en plein cœur, un opéra populaire contemporain »

Créé en 1900 au Teatro COSTANZI de Rome, le nouvel opéra de Giacomo PUCCINI, Tosca, remporte un succès populaire mémorable. L’action se situe dans la Ville éternelle, en juin 1800, occupée par les troupes réactionnaires du pouvoir monarchique, alors en place à Naples, au lendemain de la victoire de BONAPARTE à Marengo. Cruauté, cynisme et amour passionnel sont au programme de cet ouvrage hallucinant de puissance et de fluidité. Cet opéra, sera joué les 12, 14, 16 et 18 mai à l’Auditorium de Dijon, mis en scène par Dominique PITOISET, qui relit le célèbre mélodrame sous l’angle politique, en interrogeant l’omniprésence des régimes totalitaires. [ Lire la suite ]

La prison, zone de non-droit ?

Programme :

Le recours judiciaire contre les conditions de détention indignes : Aurélie CAPPELLO, maitre de conférences de droit privé

Le droit des personnes détenues – focus sur la procédure disciplinaire : Patrick SAUREL, adjoint au chef d’établissement de la maison d’arrêt de Dijon

Le contrôle des mesures individuelles et le contrôle des conditions générales de détention : David ZUPAN, président du tribunal administratif

Plaidoiries des étudiants du Master 2 Droit processuel, faut-il changer la prison ? : Clara LEFEVRE / Bastien CARPENTIER

L’individualisation des peines privatives de liberté : Audrey MATHIAS, vice-présidente en charge de l’application des peines et référente milieu fermé au tribunal judiciaire de Dijon

L’accès au droit et à l’avocat en détention : Maître Lucie RENOUX, avocate

Echanges avec la salle

La Montagne de Saint-Laurent à Mesmont, histoire et archéologie d’un site de hauteur entre Antiquité et Moyen-Âge

Le site de la Montagne de Saint-Laurent se trouve à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Dijon. Il est installé sur une butte-témoin d’environ 13 ha culminant à 557 m. Cette dernière marque considérablement le paysage et offre un large panorama sur les alentours. Si quelques éléments matériels suggèrent une fréquentation du site dès le Néolithique, puis une occupation plus intense au premier âge du Fer et à la fin de la période laténienne, les recherches archéologiques actuelles montrent la mise en œuvre d’un réinvestissement massif du site par de nombreuses constructions à compter du Ve siècle après J.-C., notamment un vaste édifice de plan basilical. Au VIe siècle, l’occupation s’intensifie et plusieurs grands bâtiments maçonnés sont établis sur le plateau. Le site s’apparente alors à une petite agglomération, mentionnée comme lieu de pouvoir par plusieurs sources écrites.

La réparation des dommages de la seconde guerre mondiale

Le second conflit mondial de 1939 à 1945 a causé des dommages matériels, sans parler des pertes humaines, encore plus importants que le premier. En France, il y eut les destructions survenues durant la campagne de France en 1940, puis ceux des combats de la Libération en 1944-1945, mais aussi ceux dus aux bombardements aériens pendant toute la durée de la guerre. Le gouvernement de Vichy a déjà dû se préoccuper d’apporter une aide aux sinistrés en adoptant de nombreuses lois. [ Lire la suite ]

L’odyssée d’une bulle de champagne

En moyenne, ce sont près de dix bouchons de champagne qui sautent chaque seconde à l’échelle du globe ! Et ce chiffre explose bien entendu le jour de la Saint Sylvestre. Depuis quelques années maintenant, le champagne et les vins effervescents au sens large connaissent un essor sans précédent. La valse des bulles dans une flûte n’est pas étrangère à cet incroyable engouement. L’effervescence qui agite votre verre engendre une kyrielle de phénomènes d’une complexité insoupçonnée, qui met en éveil tous vos sens. Je vous propose une vue d’ensemble des processus physicochimiques qui accompagnent une dégustation de champagne, depuis le débouchage de la bouteille, jusqu’à l’éclatement d’une bulle, en passant par le rôle essentiel du verre en dégustation. [ Lire la suite ]

Une œuvre collective de sciences sociales : le « Dictionnaire critique de l’Église »

Prendre la mesure du rôle joué par les institutions porteuses du christianisme dans la genèse de nos manières de faire société est une opération difficile. D’abord parce que le mot « Église » est polysémique, a recouvert des réalités très diverses aux différents moments de son histoire et dans les différents pôles de son développement, et continue à être entendu de façons très contrastées par nos contemporains. Mais également parce que l’ecclésiologie (la science de l’Église) est éminemment sujette à des interférences entre analyse sociohistorique et préférences confessionnelles. Il est donc impératif de clarifier les notions couramment utilisées en ecclésiologie et en sciences sociales du religieux : tel est le but du Dictionnaire critique de l’Église, paru à la rentrée 2023. L’un des trois codirecteurs de l’ouvrage explicitera la méthode adoptée et les résultats obtenus au long de ce qui fut une belle aventure intellectuelle de presque dix ans.

Shakespeare et l’honneur

La loi sur la presse du 29 juillet 1881, contient un article 29 dont l’un des termes, celui d’honneur, n’est pas défini. La fréquence de ce mot dans le théâtre shakespearien permet d’en cerner le sens et d’en faire un inventaire aussi riche que divers selon celui qui l’invoque : l’homme de la rue, le guerrier, le roi, la femme ou le fou. Cet inventaire, qui n’est pas exhaustif, est l’objet du premier chapitre. Le deuxième chapitre est une application de l’atteinte à l’honneur telle que décrite dans la pièce Beaucoup de bruit pour rien (1598) qui présente un cas pratique semblable à ceux proposés à l’étude de la diffamation, non seulement devant une Inn of court de l’époque de la pièce, mais aussi devant le tribunal civil ou pénal qui a à en connaître de nos jours. Bien avant le Sermon sur l’ambition de Bossuet de 1662, Shakespeare en a élaboré une théorie, principalement dans quatre pièces, qui est l’objet du chapitre III. [ Lire la suite ]

Le logis de Bézouotte, une découverte ou l’histoire étonnante d’une demeure seigneuriale ?

Le Logis de Bézouotte est l’ancienne demeure seigneuriale des Fermiers généraux des Chabot, puis des Bauffremont. Désignée comme « maison seigneuriale » dans les archives, cette maison et son pourpris correspondent aux caractéristiques de l’ouvrage majeur de Charles Estienne, paru en 1564, L’Agriculture et maison rustique et se révèle être un « spécimen » de cette typologie. Les traités de cette pléiade d’architectes du XVIe siècle, Serlio, du Cerceau, spécialistes des modèles, Palladio, de l’Orme, ont conduit à découvrir que les plans et élévations de cette maison reflètent leurs propositions. On comprend alors que le commanditaire, Jacques Chabot, comte de Charny, ami d’Henri IV, bâtisseur du petit château de Tanlay, a construit cette maison à la lumière de ces personnalités dont il était le contemporain. On a ainsi une « Défense et illustration » de l’architecture rurale souvent mésestimée, alors que ladite maison est une œuvre qui s’impose avec son histoire et son contexte, assurément intéressants.

Vos tweets sous ma loupe informatique

Dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales, l’apparition des Réseaux Sociaux Numériques a permis d’avoir accès à de gros volumes de données et a eu les mêmes conséquences que l’apparition du microscope en biologie ou du télescope en astronomie. Ces données ont provoqué une rupture d’échelle dans les analyses effectuées par les chercheurs. La recherche interdisciplinaire s’est développée dans une nouvelle direction appelée informatique sociale (Computational Social Science) : les informaticiens doivent traduire la question de recherche émise par les chercheurs en Sciences Humaines et Sociales sous la forme d’un enchaînement de différents algorithmes permettant d’éclairer la question. [ Lire la suite ]

L’évolution des cartes marines, des portulans à la mesure de la longitude

La plus ancienne carte marine parvenue jusqu’à nous est la « Carte pisane » datée de la fin du XIIIe siècle. C’est un portulan, c’est-à-dire une carte manuscrite sur parchemin, destinée à figurer les côtes et les ports pour les besoins de la navigation. L’usage de telles cartes était lié à celui de la boussole. Certaines, produites à des fins de prestige, sont des documents spectaculaires. Ces cartes ont été produites jusqu’au XVIIIe siècle, mais elles ont évolué avec l’expansion du monde parcouru par les marins occidentaux, autour de l’Afrique puis dans l’océan Indien, au travers de l’Atlantique puis de l’océan Pacifique. [ Lire la suite ]

« Un joyau disparu : la Sainte-Chapelle de Dijon »

La « Chapelle Mgr le Duc », fondée en 1172 par le duc capétien Hugues III dans l’enceinte de son hôtel dijonnais, devint l’un des plus grands et plus beaux édifices gothiques de la ville. En cette chapelle collégiale étaient vénérées des reliques insignes. Les ducs VALOIS se font un devoir d’en achever la construction et le décor. Choisie par Philippe le BON comme siège de l’Ordre de la Toison d’Or, le duc manifeste une dévotion toute particulière pour sa chapelle en y déposant une précieuse relique, une hostie miraculeuse offerte par le pape Eugène IV, qui fera l’objet d’une grande vénération. [ Lire la suite ]

L’enseigne et le périscope ou comment le sous-marin a trouvé la vue

À la fin du XIXe siècle, quelques pays étudient des submersibles susceptibles de lancer des torpilles sans être repérés et de s’échapper avant la riposte des navires attaqués. La France expérimente deux sous-marins et réussit à les faire naviguer convenablement. Mais aucun des appareils de vision imaginés pour eux n’est efficace. Un jeune officier d’origine bourguignonne et futur amiral, Hippolyte Violette, féru de mathématiques et d’optique, conçoit et réalise un périscope opérationnel. La Marine française possédait ainsi le premier sous-marin apte à combattre. L’aventure de « l’instrument à regarder tout autour » ne manque pas de sel. Elle sera contée du point de vue scientifique et comme un épisode marquant de notre histoire navale.